Des signaux encourageants après un mois de juillet en demi-teinte
Malgré la météo exceptionnelle, le nombre de visiteurs et les chiffres de consommation apparaissent en baisse par rapport à juillet 2017. Néanmoins, les chiffres de réservations d’hébergements sur le mois d’août sont encourageants.
En effet, l’Office de Tourisme communautaire constate un repli d’environ 9% par rapport à juillet 2017 qui avait été jugé par l’ensemble des professionnels comme un mois exceptionnel. Dans le détail, les bureaux d’information ont enregistré 23 200 demandes contre 25 700 demandes en juillet 2017. Les questions portent principalement sur l’offre d’animations, les informations pratiques, les visites, les randonnées et les croisières. Le public français représente environ 85% des visiteurs (Grand Ouest et Région parisienne principalement) contre 15% de visiteurs étrangers (Allemagne, Belgique et Royaume-Uni).
« Le constat est partagé par l’ensemble des territoires. Les chiffres, que nous comparons, rappelons-le, à ceux d’un très bon mois de juillet 2017, ne sont pas à la hauteur des espérances. Les clients sont moins nombreux, dépensent moins, et leurs séjours sont plus courts, une tendance de fond qui dépasse très largement les frontières de notre destination. Les professionnels de l’hôtellerie et des loisirs sont globalement déçus mais pas pour autant surpris car, au-delà de l’effet coupe du monde et des perturbations dans les transports ferroviaires et aériens, nous savons que les visiteurs privilégient de plus en plus le mois d’août et ce que nous appelons les ailes de saisons. Les réservations sont importantes, et les professionnels restent mobilisés. Si la météo est favorable, nous avons de bonnes raisons de croire que les mois d’août et de septembre seront meilleurs. Mais nous ne pouvons pas compter que sur la météo et la douceur de notre territoire pour attirer des visiteurs. Pour cela nous venons de voter, à l’unanimité, un plan d’actions très ambitieux pour transformer notre territoire. Nous partageons une même volonté, nous devons poursuivre ensemble, rester unis et mutualiser nos moyens pour l’intérêt commun » souligne Bernard Hilliet, Vice-président à l’économie touristique.
Un plan d’actions pour le développement touristique voté à l’unanimité
Le 13 juillet dernier, les élus communautaires ont voté à l’unanimité le Schéma de Développement Touristique, document cadre stratégique, reflet de l’ambition collective. Cette feuille de route détaille l’ensemble des actions que la Communauté de Communes doit mettre en œuvre durant les 3 prochaines années afin de maintenir son rang, développer ses parts de marchés et répondre aux grands enjeux de développement touristique du territoire :
- Faciliter les déplacements (axe Auray-Quiberon, Pôle d’Echanges Multimodal, déplacements doux, randonnées…)
- Moderniser l’offre (niveau des stations balnéaires, qualité de l’accueil et des services, main d’œuvre…)
- Valoriser le patrimoine et le tourisme durable (inscription du patrimoine mégalithique, valorisation du patrimoine culturel, classement du grand site dunaire, Sainte-Anne d’Auray Ville Sanctuaire)
- Mettre la mer en tourisme (coordination des acteurs, développement du nautisme, de la glisse et la voile légère
- Communiquer et promouvoir (promotion touristique, marque partagée, information des touristes, place des professionnels, observatoire du tourisme…)
Mutualiser la taxe de séjour au bénéfice du projet commun
Depuis le 1er janvier 2017, le développement touristique est une compétence de la Communauté de Communes, déléguée à l’Office de Tourisme Communautaire qui assure l’accueil et la promotion touristique du territoire. En effet, il y a maintenant 1 an et demi, les offices de tourisme communaux (excepté celui de Carnac souhaitant rester indépendant) fusionnaient en une seule entité, Baie de Quiberon la Sublime, dont le statut permet une meilleure représentativité des Communes touristiques au sein de la gouvernance.
Afin de financer cette nouvelle compétence, les Conseillers Communautaires ont décidés à l’unanimité (moins une abstention) la mise en place de la taxe de séjour communautaire qui se substituera, au 1er janvier 2019, à celle prélevée auparavant par les Communes qui n’exercent plus la compétence et n’ont ainsi plus cette dépense à assurer.
Ainsi les touristes contribueront eux-mêmes au financement de l’accueil et de la promotion touristique sans que cela ne pèse sur le contribuable du territoire.
« Nous constatons que la concurrence est de plus en plus importante. Il nous faut nous démarquer, nous adapter pour maintenir notre rang car les enjeux pour l’activité économique et le développement du pays d’Auray, 1re destination bretonne avec le pays de Saint-Malo, sont majeurs. Il est aujourd’hui indispensable d’investir pour proposer un tourisme moderne, facile, sur-mesure, connecté, innovant, dans l’air du temps. Ces moyens financiers nous permettent de déployer nos outils numériques, e-boutiques, chat en ligne, mener des actions renforcées sur les réseaux sociaux, dans la logique d’une stratégie multi-canal. Nous continuerons ainsi à développer de nouvelles offres, à moderniser les bureaux d’information, à organiser des actions de promotions spécifiques, notamment à destination de nos touristes étrangers » précise Bernard Hilliet.